Le SEO n’a jamais été un domaine figé. Depuis deux décennies, il évolue au rythme des innovations de Google : intégration de la recherche universelle, montée en puissance du mobile, explosion de la recherche vocale… Mais l’arrivée de l’IA générative ouvre un nouveau chapitre, sans doute l’un des plus profonds. Désormais, les moteurs de recherche ne se contentent plus de classer des liens : ils synthétisent, contextualisent et répondent directement aux requêtes des utilisateurs.
Entre GSE (Generative Search Engine), SGE (Search Generative Experience), AI Overviews et GEO (Generative Engine Optimization), un nouvel écosystème s’installe. Il transforme la visibilité en ligne, redistribue les règles du jeu et oblige les marques à repenser leurs stratégies de contenu. Cet article décrypte ces évolutions et montre comment anticiper cette mutation pour rester visible et compétitif dans un paysage digital en pleine recomposition.
Sommaire
Un nouvel écosystème de la recherche en ligne
Le SEO traditionnel visait un objectif clair : apparaître dans les premiers résultats organiques de la SERP (Search Engine Results Page). Mais avec l’arrivée des IA génératives, cette logique change.
Un Generative Search Engine (GSE), comme Perplexity ou la SGE de Google, ne se contente plus d’afficher une liste de liens. Il génère une réponse synthétique et contextualisée directement visible dans l’interface. Pour l’utilisateur, le clic n’est plus indispensable : l’information est déjà là.
L’exemple le plus parlant est celui des AI Overviews de Google. Déployés depuis 2024 aux États-Unis et dans une centaine de pays, ils apparaissent en haut des résultats, avec un encadré coloré qui attire immédiatement l’attention. En quelques lignes, l’utilisateur obtient une réponse claire et sourcée, souvent accompagnée de grounding links (liens insérés par l’IA pour citer ses sources et permettre de vérifier l’information) renvoyant vers les sites cités.
Cela bouleverse la dynamique : le premier lien organique peut se retrouver relégué en dessous de la ligne de flottaison, voire encore plus bas. Selon une étude d’AWR sur 8 000 mots-clés, seulement 12,4 % d’entre eux affichent un AI Overview, mais lorsque c’est le cas, la visibilité organique traditionnelle est fortement réduite.
AI Overviews : un impact réel mais nuancé
L’impact des AI Overviews sur le trafic reste difficile à mesurer précisément, car leur présence varie selon les thématiques. Au lancement, près de 64 % des résultats testés contenaient une réponse AIO, mais six mois plus tard, la proportion est tombée à 8,7 %, selon une étude de SE Ranking sur 100 000 mots-clés.
Cela signifie que, pour l’instant, les AI Overviews ne s’affichent pas partout. Ils sont surtout présents sur des requêtes informatives et pratiques : tutoriels, guides, astuces (« how to »). Les secteurs sensibles (santé, finance, juridique), regroupés sous l’acronyme YMYL (Your Money or Your Life), sont moins touchés, Google préférant privilégier des sources fiables et des contenus longs et argumentés.
Néanmoins, l’impact peut être fort dans les secteurs concernés. Un assureur américain, USAA, a constaté que ses requêtes liées aux AI Overviews concernaient 8 % de son volume total, mais représentaient seulement 2 % du trafic global. Dans le secteur du jardinage, la part monte à 8 %, preuve que l’effet dépend fortement du type de contenu et de la concurrence.
Autrement dit, nous ne sommes qu’au début, mais la tendance est claire : l’IA générative s’impose progressivement comme un filtre incontournable entre les utilisateurs et les marques.
GEO : la nouvelle frontière du référencement
Face à ces changements, un nouveau concept émerge : le GEO (Generative Engine Optimization).
Alors que le SEO classique optimise la visibilité dans les résultats organiques, le GEO cherche à positionner les contenus dans les réponses générées par les IA. L’objectif n’est plus seulement de convaincre Google, mais d’être compris, sélectionné et synthétisé par un LLM (Large Language Model).
Concrètement, le GEO reprend les fondamentaux du SEO ; contenu de qualité, technique, autorité, mais y ajoute des exigences spécifiques :
- Structurer l’information de manière claire et exploitable.
- Anticiper les intentions élargies grâce au Query Fan-Out, qui décompose une recherche en sous-requêtes.
- Fournir des contenus riches en preuves, données et expertise pour apparaître comme source légitime.
- S’assurer que les contenus soient facilement repris dans un IA Overview ou une réponse générative.
Cette approche demande un changement de posture. Selon Mathieu Barascou, consultant SEO, l’expertise et la crédibilité des auteurs deviennent déterminantes. Google accorde une importance croissante à la réputation et à la traçabilité des auteurs, surtout dans les thématiques sensibles.
Un changement pour les utilisateurs et pour les marques
Pour les utilisateurs, la promesse est simple : obtenir une réponse rapide, synthétique et fiable, sans avoir à parcourir plusieurs sites. L’expérience est plus fluide, plus conversationnelle, et gagne en pertinence grâce à l’IA.
Pour les marques, en revanche, le défi est de taille. La désintermédiation est réelle : l’utilisateur reste souvent dans l’écosystème Google ou Perplexity, et ne clique plus systématiquement vers les sites sources. Le tunnel de conversion s’ampute de certaines étapes.
Cela ne signifie pas que la visibilité disparaît, mais qu’elle change de nature. Apparaître comme source d’un grounding link dans un AI Overview devient une opportunité de notoriété, certes avec moins de clics, mais potentiellement plus qualifiés. À terme, le clic n’est plus l’unique métrique : être reconnu comme référence par l’IA peut peser dans la balance.
Comment se préparer à cette mutation ?

Les bonnes pratiques ne sont pas radicalement différentes du SEO traditionnel, mais elles demandent de la rigueur :
- Produire des contenus clairs, concis et structurés qui répondent directement aux intentions de recherche.
- Mettre en avant des statistiques originales, données chiffrées et exemples concrets, qui apportent une valeur unique.
- Développer l’e-réputation des auteurs pour renforcer la crédibilité des contenus.
- Optimiser la présence sur les résultats enrichis (featured snippets, extraits, avis) qui servent souvent de base aux AI Overviews.
- Surveiller régulièrement les SERP avec des outils comme SEMrush ou Ahrefs afin de suivre l’évolution des modules.
Enfin, il est essentiel de considérer le site web non plus comme une simple vitrine, mais comme un espace intelligent, capable d’interagir et d’évoluer avec les utilisateurs. L’IA redistribue les cartes, mais les fondamentaux demeurent : originalité, qualité et pertinence restent les piliers d’une stratégie efficace.
Une étape décisive pour le SEO
Les AI Overviews, la SGE et le GEO ne sont pas des tendances éphémères : ils annoncent une redéfinition durable du rôle du SEO. La recherche devient plus contextuelle, plus conversationnelle et plus immédiate.
Cela exige de repenser les objectifs : le clic ne sera plus la seule métrique de succès. La visibilité se mesurera aussi à la capacité d’un contenu à être repris et cité par les IA.
C’est une étape décisive : les entreprises qui s’adapteront rapidement gagneront une longueur d’avance dans un paysage concurrentiel où l’attention des utilisateurs se joue désormais dans les réponses générées.
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La mutation du SEO portée par l’IA générative est déjà en marche. Pour les entreprises, l’enjeu est clair : comprendre les nouveaux mécanismes, ajuster leurs contenus et rester visibles dans un monde où le clic se raréfie mais où la recommandation par l’IA devient centrale.
Chez Agence THRIVE, nous accompagnons les marques dans cette transition. Notre mission est de vous aider à adapter vos contenus aux logiques du GEO, à renforcer votre autorité digitale, et à intégrer les nouveaux formats IA dans une stratégie de visibilité durable. Vous voulez garantir votre présence dans ce nouveau monde de la recherche ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour bâtir une stratégie SEO adaptée à l’ère de l’IA générative.



