En 2024, la CNIL a recensé plus de 5 600 violations de données personnelles, soit une hausse de 20 % en un an. Dans le même temps, 39 % des entreprises ont subi une attaque visant leur environnement cloud. Ces chiffres, bien loin d’être anecdotiques, confirment une réalité : le spam n’est pas un simple désagrément et constitue un risque tangible, à la fois pour la sécurité, la productivité et l’image de votre entreprise.
Sous forme de courriels non sollicités, de faux formulaires envoyés par des bots ou de messages aux liens frauduleux, le spam peut ralentir vos outils internes, perturber vos échanges, saturer vos serveurs ou, pire encore, compromettre des données internes sensibles. C’est pourquoi la mise en place d’une stratégie de protection contre le spam est aujourd’hui un impératif pour toute organisation, quelle que soit sa taille. Agence THRIVE vous donne des explications et conseils concrets pour protéger vos infrastructures et données.
Sommaire
Le spam en contexte professionnel : un risque sous-estimé
Les chiffres en hausse
Les chiffres confirment l’ampleur du problème. Selon l’ANSSI, plus de 90 % des cyberattaques commencent par un simple email. Et selon le rapport annuel d’IBM, le coût moyen d’une violation de données a atteint 4,45 millions de dollars en 2023, un record historique.
Les entreprises reçoivent aujourd’hui des volumes de spam plus élevés que jamais, et la qualité de ces messages s’est considérablement professionnalisée. Fini le phishing mal orthographié : désormais, les tentatives de fraude sont personnalisées, ciblées, et parfois indiscernables d’un message légitime. Les TPE/PME ne sont pas épargnées : au contraire, leur niveau de protection est souvent plus bas, ce qui en fait des cibles privilégiées.
Les conséquences
Ces messages malveillants peuvent contenir des liens vers des sites frauduleux, installer des logiciels espions sur les postes de travail, ou encore permettre un accès non autorisé à des données internes. Dans un contexte de télétravail croissant et d’outils cloud généralisés, une faille d’attention suffit parfois à compromettre tout un système.
Une boîte mail saturée peut ralentir les équipes, entraîner des erreurs de traitement, voire bloquer la réception de messages importants (devis, factures, etc.).
Des campagnes de phishing ciblées peuvent entraîner une fuite de données sensibles et mettre en jeu la responsabilité juridique de l’entreprise dans le cadre du RGPD.
En externe, l’image de marque peut être ternie et vos efforts markéting amoindris : si vos clients ou partenaires reçoivent un email frauduleux qui usurpe votre nom de domaine, leur confiance en votre entreprise peut en être durablement affectée. Qui plus est, votre nom de domaine peut se trouver blacklisté alors qu’il est légitime.
Vous pourriez être intéressé par notre article : Comment gérer un hack de site web, piratage ou demande de rançon.
Sécuriser votre messagerie professionnelle
La première ligne de défense contre le spam reste bien sûr la messagerie. Aujourd’hui, les outils intégrés comme Microsoft Defender for Office 365, Google Workspace ou encore des solutions spécialisées comme Barracuda ou Proofpoint permettent de filtrer une grande partie des messages indésirables. Mais ces filtres doivent être correctement configurés pour être efficaces. Plus d’informations sur Inaubi.fr.
Il est essentiel, par exemple, de mettre en place les protocoles SPF, DKIM et DMARC pour authentifier les messages sortants et éviter l’usurpation d’identité (spoofing). Cette configuration permet de limiter les risques et de préserver la réputation de votre nom de domaine, un élément clé si vous menez des campagnes d’emailing.
Sécuriser votre nom de domaine
Pour cela, trois protocoles doivent être correctement configurés sur vos serveurs :
- SPF, qui définit les serveurs autorisés à envoyer des emails pour votre domaine.
- DKIM, qui ajoute une signature cryptée à vos messages pour garantir leur authenticité.
- DMARC, qui permet de définir la politique à appliquer lorsqu’un message échoue à ces contrôles.
Former les équipes et sécuriser les accès

La meilleure des technologies ne sera jamais suffisante sans une sensibilisation active des collaborateurs. Trop d’attaques réussies reposent encore sur une simple erreur humaine. Il est donc recommandé d’intégrer des formations régulières aux bonnes pratiques : savoir reconnaître un mail suspect, ne pas cliquer sur un lien inconnu, vérifier l’adresse d’un expéditeur, etc.
En complément, la mise en place de la double authentification (2FA) sur tous les outils sensibles (messagerie, CRM, plateformes de paiement, back-office) constitue une autre barrière interne indispensable en empêchant notamment les connexions frauduleuses en cas de vol ou de fuite de mots de passe.
Ne pas négliger votre site web
Les sites internet, en particulier ceux qui intègrent des formulaires de contact, d’inscription ou de réservation, sont des cibles fréquentes. Sans protection adéquate, ces points d’entrée peuvent être inondés de messages automatisés et nuire à la qualité des données récoltées et à la performance du site.
L’utilisation de CAPTCHA ou de solutions comme reCAPTCHA de Google permet de filtrer les soumissions issues de bots. D’autres outils, comme Akismet ou CleanTalk, analysent en temps réel les requêtes entrantes pour bloquer les plus suspectes. En parallèle, le chiffrement SSL des formulaires et la mise à jour régulière du CMS (WordPress, Prestashop, etc.) restent des réflexes indispensables.
Les avis frauduleux, qu’ils soient générés par des bots, des concurrents malveillants ou des services d’achat d’avis, sont souvent automatisés ou produits en masse, et visent à nuire à la crédibilité et à la visibilité de l’entreprise. Les faux avis sont une forme de spam social ou réputationnel et nécessitent donc, à l’instar des spams au sens strict, des outils de filtrage, de modération et de signalement. Sur ce sujet, nous vous invitons à lire notre article : Comment faire face aux mauvais avis Google.
Centraliser les protections pour une meilleure efficacité
Pour les structures plus avancées ou à l’infrastructure complexe, la centralisation des outils de sécurité est à prioriser. Il est en effet pertinent d’unifier les solutions de filtrage d’emails, de protection réseau et de détection des comportements suspects via une plateforme unique. Cela permet une meilleure visibilité sur les menaces, une réponse plus rapide en cas d’attaque, et une gestion simplifiée sur l’ensemble des postes.
Le spam est un enjeu de cybersécurité à part entière. Il est déterminant de protéger l’ensemble de l’écosystème numérique de votre entreprise : messagerie, CMS, back-office du site web ou e-commerce, réseaux sociaux, etc. Chez Agence THRIVE, nous accompagnons les entreprises dans l’évaluation, le renforcement et le pilotage de leur stratégie digitale et sécuritaire, grâce à des audits ciblés et complets des points d’entrée même pour les sites les plus simples, à la mise en place de protocoles de sécurité adaptés et à un suivi continu de leur efficacité. Contactez notre équipe pour une approche sur-mesure, adaptée à votre activité et à vos outils.